Mega 5e Paradigme est la cinquième édition d’un jeu de rôle multivers de science-fiction dans lequel on incarne des Messagers Galactiques (en abrégé : Mega), sortes d’agents plus ou moins secrets au service d’une organisation non gouvernementale, la Guilde des Megas, elle aussi plus ou moins secrète.
Originellement issu d’un numéro Hors-Série du défunt magazine Jeux & Stratégie dans les années ’80 (et oui !), Mega est une conception multivers permettant de jouer dans tous les univers possibles et à toutes les époques.
Et ceci par deux truchements simples : le concept de planète Naïve (ie. non consciente que d’autres civilisations existent dans l’univers) et la volonté absolue de l’Autorité Galactique de ne pas interférer dans les affaires de ces mondes et planètes sauf en cas de risque majeur (comme l’extinction d’un monde par exemple où une intervention sera alors envisagée).
Quand la force est inefficace, quand la puissance galactique est désarmée, quand un grain de sable menace l’univers entier ou quand le bout du cosmos est trop loin, quand un génie distrait s’est perdu dans l’espace-temps, quand un inconscient a pris la mauvaise porte, quand soudain un Maître de la galaxie en veut encore plus, quand soudain les poules ont toujours eu des dents, il est peut-être temps d’appeler les Messagers galactiques, les Megas…
D’un côté, une société intergalactique où l’Assemblée Galactique est une sorte de parlement stellaire et où la Guilde des Megas a un statut d’ONG ; de l’autre, l’infinité des univers parallèles, dans lesquels il est hélas facile de s’égarer.
Les Megas sont dotés de deux facultés particulières :
– le Transit, une forme de téléportation liée à des artefacts pyramidaux se situant sur certains mondes, (un peu à la façon des Stargate mais rappelons que Mega est bien antérieur au film…),
– le Transfert, qui permet au Mega de projeter son esprit dans le corps d’une autre créature, contrôlant alors les gestes de son « hôte » mais avec un accès limité à sa mémoire.
Les missions qui sont assignées aux Megas couvrent des domaines éminemment variables mais elles obéissent toutes à une certaine éthique puisque leur devise est « Vie et Dignité ».
Il s’agira donc de régler des problèmes intergalactiques sur les différents systèmes planétaires. Aux PJ d’agir en conséquence. Car il est évident qu’il ne faudra pas agir de la même façon sur une planète naïve, où il conviendra d’être le plus discret possible, que sur un monde conscient de l’ordre établi et où l’on pourra prendre moins de précautions avec la population locale mais où la diplomatie jouera davantage un rôle prépondérant.
Non contente de dépoussiérer ce dinosaure du jdr français, cette nouvelle mouture est un véritable retour aux sources avec une petite cure de jouvence à la fois dans le système et l’univers.
Concernant l’univers, il faudra désormais utiliser des « canons-lumières » et des « hubs » pour voyager dans l’espace car il a été prouvé que les propulsions hyperluminiques déchirent le continuum espace-temps. Celles-ci sont désormais interdites. Dès lors, seuls les Megas peuvent se déplacer plus vite que la lumière en voyageant au travers des Tétrahèdres.
Côté système, les caractéristiques sont notées via un type de dé (D4, D8, D10 et D12), un peu à la Deadlands. Pour résoudre les actions, on dispose d’une réserve de 3 dés issus notamment de nos Talents et de nos Traits (au nombre de 9 : Vivacité, Réflexion et Caractère pour le Domaine l’Esprit, Sens, Ardence et Résonance pour le Domaine de L’Éveil, Adresse, Force et Endurance pour le Domaine du Corps) et dont la somme des résultats doit être égale ou supérieure au seuil demandé par le MJ.
Enfin, Mega 5e Paradigme est généreux car, en fin d’ouvrage, ce ne sont pas moins de 7 scénarios qui sont proposés au seine même ce livre de base.
Mega a une place particulière dans le cœur des joueurs français car bien souvent il aura représenté une véritable alternative au sacro-saint D&D anglophone de l’époque et il retrouve désormais son public tout en permettant d’en créer un autre avide de pouvoir enfin goûter à ce monstre sacré du jeu de rôle.
Pour aller plus loin :
– la fiche du GROG.
– Interview de Didier Guiserix lors de cette version 5 (par Rôliste TV lors des Octogônes 2018).
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